L’ironie d’une “nation Bitcoin”

Depuis minuit, je fixe mon écran, le café refroidi. L’annonce des nouveaux tarifs tombe comme un camion. Trump jure que les États-Unis deviendront le leader mondial du minage — tout en augmentant les droits sur 57 pays, dont la Chine, où 97 % des machines sont fabriquées.

Ce n’est pas seulement ironique : c’est mathématiquement absurde.

Quand la politique heurte la physique

Le minage, ce n’est pas que du code : c’est de l’électricité, de la chaleur, du silicium. Et là ? Le coût des matériels explose.

Pour des entreprises comme MARA Holdings ou Riot Platforms — oui, même celles aux noms “américains” — elles sont coincées entre deux écueils : payer 300 000 $ supplémentaires par lot… ou risquer un chaos logistique.

Auradine reçoit soudainement des appels paniqués : « On a besoin d’un matériel fiable… mais on peut se le permettre ? »

Alors j’ai compris : ce n’est plus une question de fierté nationale. C’est une question de survie.

L’ascension de l’IA est déjà là

Quand l’électricité devient chère ? Les géants de l’IA frappent à la porte. Ils paient le double pour les centres de données — et ne se soucient pas des discours blockchain.

CleanSpark parie encore sur Bitcoin. Mais la plupart ont pivoté vers des clusters d’apprentissage automatique… ou fermé leurs portes.

Même Core Scientific transforme ses installations non pour miner, mais pour entraîner des modèles qui pourraient un jour nous surpasser.

Drôle, non ? La même technologie qui incarne la décentralisation accélère aussi la centralisation… en silicium.

Une Amérique en deux parties

D’un côté : Trump parle souveraineté nationale et infrastructure “faite aux États-Unis”. De l’autre : sa propre famille utilise du matériel importé — comme tout le monde. Et honnêtement… depuis quand a-t-on vu une mine américaine pilotée par un ingénieur américain avec des puces fabriquées ici ?

La vérité ? Nous ne construisons pas un écosystème national. Nous créons une dépendance à prix élevé.

Le minage Bitcoin a toujours été global — Xinjiang, Texas, Islande, Kazakhstan. Maintenant on tente de le forcer dans des frontières qui ne lui correspondent pas ? C’est normal que les investisseurs soient inquiets : pas parce que BTC baisse, mais parce que la politique change plus vite que le code peut s’adapter.

Que devrions-nous vraiment craindre ?

Pas la régulation ? Le crash du prix ? La montée de l’IA ? The vrai danger n’est pas un événement isolé — c’est l’incohérence.* Lorsque les dirigeants promettent une révolution tout en bougeant simplement les tarifs… la confiance disparaît plus vite que le taux de hachage pendant un halving. Vous ne construisez pas d’empire avec des headlines — vous le faites avec une infrastructure solide, une stabilité et une vision à long terme. Actuellement… nous n’avons rien de tout cela dans cette approche au crypto du gouvernement actuel. Pourtant… si vous croyez encore que « l’Amérique mènera » dans le minage… vous n’êtes pas seul. Mais peut-être est-il temps de se demander : qu’est-ce que mener signifie vraiment ? Pas seulement qui contrôle les machines… mais qui contrôle leur futur.* P.S. Si vous avez déjà arrêté votre application trading à 3h du matin en vous demandant si votre portefeuille repose sur des rêves ou sur de la poussière… je vous vois aussi.